visite de terrain chez Seruka
Bonjour chers lecteurs
J'ai réussi à faire une mission chez notre
partenaire SERUKA.
J’adore les missions de terrain car ce
sont des moments qui nous mettent en contact avec les agents de terrain et les bénéficiaires
de nos programmes, voir le changement survenu.
L’association « Initiative SERUKA pour les victimes de viol » est une organisation burundaise fondée avec l’appui de
Médecins sans Frontières qui s’est retiré en 2009. Sa mission principale est de
contribuer à l’amélioration de la prise en charge médico-psychosociale des
victimes de violences sexuelles et des moyens de prévention des violences
sexuelles. Le Centre SERUKA dispose également d'un logement où les personnes
victimes sont abritées en cas de besoin. Ce partenaire est actif dans le
mouvement OYA ! (Non !) qui regroupe actuellement trois réseaux de victimes de
violence sexuelles de la Mairie de Bujumbura et dans les provinces du Burundi.
SERUKA a commencé des interventions au niveau
communautaire dans les Provinces de Cibitoke et Muramvya d’où provenaient de
nombreuses victimes de viol au Burundi. Des Psychologues de Seruka sont
également implanté dans les Hôpitaux de références de ce deux Provinces.
Seruka
a intégré des mécanismes de prévention et de réintégration des VBG dans ses
services. Seruka est bien établit comme un centre médical professionnel
et traite autour de 3’000 cas de viol par an, et quelques membres de son
personnel médical est rémunéré par le ministère de santé et la compétence
du personnel de Seruka est souvent consulté pour donner des formations
Le
centre Seruka a intégré dans la communauté l’approche psychosociale
communautaire, qui est une approche de travail avec les membres des communautés
selon une méthodologie de partage du vécu. Venue du Rwanda, l’approche a été
fortement développée par un psychologue Simon Gasibirege, professeur émérite de
l’université Nationale du Rwanda.
Au terrain,
j’ai pu constater que des parents, des couples parviennent à discuter de leurs problèmes
sans violences aucune et deviennent des modèles pour d’autres couples. Cette approche
leur a permis de relever les blessures dont ils ont été victimes et discuter
des incidents de violences qui se sont produits dans leur couple.
Au
terrain, j’ai constaté de l’avancée des groupes solidaires, des groupes d’entraide
qui se soutiennent malgré les problèmes de violences. L’autorité locale en matière
de lutte contre le GBV, à savoir le coordonnateur du Centre de développement
familial et communautaire, CDFC, nous a assuré de la pertinence du travail du
Centre Seruka dans la gestion des cas de VSBG.
Le centre
Seruka est géré par Mme Jacqueline Kwizera. Les contacts sont : centreseruka@gmail.com
Merci et
à bientôt !
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