Ce que je suis et ce que je fais.

Tenir ce blog est une expérience nouvelle et vraiment excitante. Même alors, je me rends compte que je dois me former, me performer, mettre en place deux ou trois outils...Par exemple je viens de remarquer que je n'ai pas édité de profil sur moi. Je corrige donc cette erreur en publiant cet article qui permettra de mieux connaitre mon profil.

Je suis mariée et mère de trois enfants, et je travaille principalement avec des organisations nationales, internationales, dans le domaine de la sante reproductive et le GBV, comme je l'ai dit dans mon article précédant (''Je me lance''). Je dispose d'un diplôme en médecine, chirurgie et accouchement (ce qui veut dire que je suis médecin) et ai acquis un master en santé publique, option Santé Communautaire. Je dispose aussi d'un master professionnel en Genre et Développement. 

Depuis 2012 je travaille pour une agence de cooperation , dans la Région de grands lacs en Afrique, ou je suis coordinatrice d'un programme psychosocial avec un accent specifique sur les violences sexuelles et basées sur le Genre, la santé mentale communautaire et la cohesion des communautés.

Avec les femmes de Mwenga,
dans un projet de prevention de GBV

Avant mars 2012, j'ai travaillé avec UNFPA de 2008 à 2012, ou j'ai d'abord été chargée de programme Genre et par la suite j'ai aussi assumé les taches de cheffe de bureau au Sud-Kivu. Travailler avec UNFPA reste une expérience unique et très gratifiante car j'ai pu contribuer à mettre en place et animer le GBV Working Group, la sous commission médicale de lutte contre le GBV, réhabiliter et équiper (certaines ont du même être construites) des maternités au Sud-Kivu, former plus de 200 personnes dans le Dispositif minimum d'Urgence  (si vous êtes intéressé par le D.M.U vous pouvez  vous ressourcer sur le lien ci-après ) et bien sur travailler avec plusieurs ONG locales et internationales ce qui a permis d’être en contact avec des femmes et des filles, des jeunes de plusieurs coins du Sud-Kivu. 

Dans les locaux de UNFPA,
 Kinshasa, boulevard du 30 juin

La vision de UNFPA reste mienne jusqu'à ce jour car c'est une vision qui correspond à ce que je souhaite pour les grands Lacs: un monde ou chaque grossesse est désirée, chaque accouchement est sans danger et le potentiel de chaque jeune est accompli. Travailler avec UNFPA m'a aussi permis de travailler sur la stratégie nationale de lutte contre les violences sexuelles, sur les divers protocoles de prise en charge et mettre en place des cadres de concertation avec les parties prenantes sur la question de GBV.

Lors d'un atelier interne de Malteser International
Uganda

Avant d'arriver à l'UNFPA, j'ai travaillé avec une magnifique organisation internationale, Malteser International, qui fait partie de l'Ordre de Malte ( vous pouvez lire ce que nous faisions au sud kivu ici https://orderofmaltarelief.org/project/improved-health-water-sanitation/ ). Notre travail consistait à apporter des soins de santé aux populations les plus éloignées au Sud Kivu, dans les zones de santé de Kalole, Mulungu, Kaniola, etc. Je m'occupais du projet dit ''VAS'', un projet de lutte contre les violences et agressions sexuelles. Grace à ce projet, j'ai été en contact et cela pendant deux ans avec des femmes et des filles de 17 ONG locales et 20 groupes des femmes. Le projet a débuté avec un appui consistant en la prise en charge médicale des survivantes des violences sexuelles, un appui psychosocial, finalement nous avons ajouté une composante psychiatrique et un accompagnement socio économique. Malteser International reste pour moi une école ou j'ai acquis un savoir précieux sur comment travailler en situation d'urgence avec des populations complètement démunies. J'ai vraiment compris ce que voulais dire: ''aider le pauvre et soulager la souffrance humaine', phrase qui était notre moto au bureau. Cette étape m'a appris comment s'adapter et adapter une intervention au contexte local, et que veut dire le mot ''défi''. Sa culture basée sur le respect des communautés, l'apprentissage et la réplication des bonnes pratiques et surtout le staff qui y travaillait m'ont permis de beaucoup apprendre et beaucoup offrir. En 2008, moi et mon équipe avions été primés: une médaille de mérite a récompensé nos efforts.

De tout temps, j'ai toujours été activiste dans la lutte contre le VIH, la promotion du Genre et l' éradication des violences basées sur le Genre. Ainsi j'ai animée et coordonné une asbl locale nommée TUMAINI lorsque j’étais encore étudiante en faculté de médecine, j'ai fait (et continue de le faire en accord avec mes obligations ) des consultances pour des ONG Locales et internationales, je suis formatrice nationale sur le Dispositif Minimum d'Urgence.

Je suis membre de divers fora et groupes de travail, et de plusieurs ONG comme le Réseau des Femmes Médecins pour le Développement Intégral, SOS Justice, etc, ou j'aide à monter des projet, mener des évaluations et offrir mon expertise si requise.

Actuellement j'ai commencé une experience nouvelle dans l'enseignement supérieur: j'assiste le professeur Eloi MACECE, doyen de la Faculté des sciences sociales, à l'Université Catholique de Bukavu (UCB) pour les cours Environnement Santé et Travail ainsi que le cours de Genre et Consolidation de la paix. Et j'assiste aussi les Proffesseures Rosalie DIOP et Olha MYKYTYN de l'Institut Internationales des Hautes Etudes en Developpement de Genève (IHEID) dans la dispense des modules Genre et Santé. Ces deux institutions me permettent de lier la pratique aux contenus des apprentissages théoriques en faveur des étudiants dans ces cursus.

A kalole, dans le Shabunda, Sud kivu

J’espère que j'arriverai à mettre ici tout ce que j'ai appris du terrain, tout ce qu'on remarque et qu'on a peut être pas le temps d'apprendre dans des livres ou de les rapporter au bailleur/ à la hierarchie, toutes les questions auxquelles on ne réponds que petit à petit, lorsqu'on arrive à ne plus juger, à comprendre le fonds des choses. Pour ce faire, tous ces collègues et travailleurs que j'ai rencontré sont mis à contribution, et petit à petit, nous échangerons sur ces réalités là.

A bientôt.  Aziza