Bien être psychologique et COVID19
Bonjour Chers lecteurs
J’espère que vous allez bien et pour ceux qui
sont confinés, j’espère que vous tenez le coup.
En effet, tout le monde, activiste ou pas, se
retrouve dans une situation où l’on doit revoir nos actions et nos façons de
faire. J’en parle dans mon precedant article en donnant cinq astuces pour ré organiser son travail.
Aujourd’hui je reviens sur le bien être
psychologique dans cette situation de détresse. Si vous travaillez dans la
santé ou dans le domaine psychosocial et que vous comptez développer des
projets dans ce sens, avec un focus sur la lutte contre le COVID19, cet article
a pour but de vous donner quelques informations et suggestions pour vous y
retrouver.
Je compte donc publier trois articles dans ce
sens, en commençant par une introduction aujourd’hui, focalisée sur une
justification de travailler dans le psychosocial et le travail sur soi, base de
toute action dans ce domaine.
1. Introduction
Quelques définitions et justification:
- Le bien être psychologique fait partie
intégrante de la définition de la santé comme le décrit l’OMS dans sa
définition de la santé.
- Le Covid19 suscite à juste titre des
perturbations de la santé mentale en particulier en donnant du stress, voici le
lien pour l' OMS, questions que se pose le grand public
- l’IASC qui est le cadre qui rappelle le directives a mener dans des situations d'urgence mets un accent particulier sur ce sujet, et propose des directives dans ce sens,
Petit état des lieux et rappels :
Dans toute situation épidémique, il est normal que les
gens (affectés directement ou pas) éprouvent de la peur et soient stressées. La
peur de tomber malade, d’aller dans un hôpital ou l’on craint de retrouver
infecté, la peur d’être dans une quarantaine et exclu socialement, le stress
d’être impuissant à protéger sa famille ou les bénéficiaires, le stress de voir
refuser des soins aux personnes âgées ou en situation de handicap.
On constate aussi des situations de rappel des
précédentes épidémies, surtout dans la région des grands lacs ou l’on a fait
face à l’épidémie d’Ebola.
Les urgences elles-mêmes entrainent un surplus de
stress car plusieurs évènements concourent à l’augmentation de ce dernier avec
le fait que plusieurs soignants peuvent tomber malades et être hors service ce
qui accroit encore une fois l’état d’urgence. Certaines personnes qui ont déjà
des problèmes de santé mentale deviennent encore plus vulnérables au vu de
cette situation.
La stigmatisation sociale s’accroit et peut toucher
les personnes infectées au COVID19 mais aussi leurs familles, les personnes
vivant avec elles, les soignants et leurs familles car considérées comme
porteuses ou source probable de contagion.
La peur et les comportements qui vont avec sont, bien
entendu, suscités par l’agressivité de la maladie mais aussi et souvent par le
manque des connaissances adéquate et les fausses croyances ou mauvaises
interprétations. En effet, il ne faut pas sous-estimer l’impact des rumeurs.
Les
personnes âgées sont plus vulnérables que les jeunes. Elles ne disposent pas
toujours de gadgets électroniques moins encore de compétences pour rester
connectés aux informations en temps réel et préfèrent garder des pratiques
conservatrices comme écouter la radio ou se fier à leurs leaders religieux ou médecin de famille. Il faut en tenir compte
Mais le plus important, est d'abord de travailler sur
soi et être convaincu que l'on est un acteur de changement, un acteur utile
apportant une réponse à la situation actuelle. Car nous ne sommes
pas nous-mêmes neutre ou moins affectés que le reste de la population.
Les diverses étapes par lesquels nous passons :
Un outil que j'ai trouvé interressant pour ceux qui travaillent
dans le domaine psychosocial est l’image ci-dessus que j’ai reçue et partagée massivement sur les réseaux sociaux.
Elle montre un petit peu les
étapes par lesquelles nous passons lorsque nous sommes confrontés au COVID19.
·
Au début, il est tout à
fait normal de se questionner et d’éprouver de la peur. Cette peur nous pousse
à la panique avec des comportements suivants : achat compulsif de la
nourriture ou autres, y compris des choses dont on n’a pas besoin. Nous
devenons des agents de transmission des informations parfois alarmantes, liée à
la peur et la colère. Plaintes fréquentes et transfert de messages liés au
COVID19 parfois sans même les lire encore moins les analyser. Beaucoup de colère
pour certains.
·
Par la suite on passe à
l’apprentissage : petit à petit onc comprends que l’on ne peut pas tout
maitriser et on commence à lâcher prise. On identifie ses émotions, on devient
conscient et on commence à se poser des questions avant d’agir. Et on commence
à chercher la source repliable de l’information avant de la dispatcher. La colère
se réduit jusqu’à disparaitre en comprenant que chacun fait de son mieux. La
consommation frénétique des aliments, achats compulsives et des informations se
réduit, disparait même.
·
Vient l’étape de la
croissance : l’on commence à jouer son rôle en mettant ses talents à
contribution pour ceux qui en ont besoin. L’empathie aidant, on pense aux
autres, on tente de leur venir en aide, on apprécie les efforts des autres, et
petit à petit, l’adaptation aux changements arrive, s’installe, on entretien
cette quiétude qui pointe, on renoue les relations via les réseaux sociaux, on
redevient créatif et en même temps patient. Et sans bien savoir comment, un
esprit joyeux s’installe, et l’on commence à propager l’espoir autour de soi.
La question reste de savoir quoi faire lorsque
l’on pense monter ou adapter un projet psychosocial dans le cadre du COVID19.
Je compte dans mon prochain article vous proposer d’agir à 5 niveaux
notamment :
- la coordination
- les actions
sociales ou de masse
- le renforcement et le soutien communautaire
voire familial
- le traitement ou soutien individualisé
- les services spécialisés : centre de
prise en charge psychologiques ou psychiatriques.
A très bientot donc,
Aziza
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